1. |
Pov'
02:48
|
|||
POV' (Laurent Boudin)
J'ai un GSM de 1ère génération,
je vis sous le seuil de pauvreté
et je lis comme un analphabète dans le ciel nuageux de la rue Saint Bernard.
C'est cheap, c'est beau.
je ne me bats pas
et comme tout le monde je ne suis même plus étonné par l'avarice et la médiocrité
de toi, de moi, de eux.
Pour laver y'a les pieds.
1 2 3 4 5 6
Marcher et se dire que tout finira bien.
Je ne crois pas aux licornes mais les scorpions nous survivront.
Paradoxe et décompression atmosphérique,
para-paraphrases :
cauchemarder un possible cauchemard.
Je brille dans les yeux de quelqu'une qui dort à côté de moi
alors que j'aimerais qu'elle dorme avec moi.
Très chaire inconnue.
I need a miracle et hier soir un DJ a sauvé ma vie.
le ciel s'ouvre sur la rue St Bernard
et je pense aux pigments et à l'extrapolation.
|
||||
2. |
Ostende
04:29
|
|||
Ostende (Laurent Boudin)
Un double. Pour deux.
Sous les nuages d'Ostende en fuites urinaires
tout en nuances arrondies aux angles morts
j'éclate ta cuite.
Sous les nuages austères arrondis aux angles morts
la mer prête son flan à la digue.
Une puce de sable saute sur ta cuisse.
La digue pointe sa dague.
Ostende est à la hauteur de sa légende :
l'air salé me gifle le visage
un vieillard m'a éternué dessus.
La tristesse d'Ostende pique les yeux
comme une histoire déjà jouée ou déjà vue.
Quand on s'demande
si c'est utile
et puis surtout
si ça vaut l'coup…
Comme des surimis en forme de scampi qui t'attendent, oranges sur leur stand à Ostende,
les chanteurs brisés se sont succédés pour se moucher dans des filets de merlan séchés
à Ostende.
Une amorce de siècle qui ne fait que débuter et rebuter.
Vagues inlassables, petits grains de sable,
de vieilles choses grises remplacent de vieilles choses grises.
Flux reflux, flou reflou, toux retoux et 10 de der.
Vive la vie, vive la bière, vive la chair de poule.
Siffler, lécher nos corps salés
vive l'amer du nord
et les iles du couchant.
Vive la vie, vive la bière, vive la chair de poule.
|
||||
3. |
||||
IL Y A UN HOMME DANS MON LIT (Laurent Boudin)
Il y a un homme dans mon lit.
Bon d'accord, mais je n'ai rien dit.
Je n'ai rien demandé.
Elle a dû lire "je te veux" dans le bleu
de mes faux yeux d'oiseau de nuit.
Je te veux, c'est donc écrit sur ma face d'abruti.
Comment faire pour changer d'air ?
Tu peux chanter beau merle,
et son sourire me dit
Il y a un homme dans mon lit.
J'aimerais faire le coucou dans son lit.
Je cacherais ma vieille tête sous sa couette.
Je roucoucoulerais jusqu'au bout de la nuit
et m'envolerais gaiement au treizième firmament.
Sa nuisette ferait sans doute
un pas de deux et puis éject,
roulé en boule, mais gardons les chaussettes
pour faire l'amour.
Oh ! Ma narcisse trompette,
joues moi un air d'atomiseur.
Et avec le slip sur la tête ?
Finir coucou comique à défaut d'érotique.
Coucou je dis, coucou je fais.
Il y a un homme dans mon lit.
Qu'elle dit.
|
||||
4. |
Mentir
02:42
|
|||
MENTIR (Laurent Boudin)
La conscience pure
je perdis ton amour.
Je ne fis ça que pour te sauver.
Tu me hais et j’en suis gai
mais je me cache pour te pleurer.
Le tendre souvenir que tu auras
est un oursin creux.
Tu ne sais de moi que la châtaigne
et le bleu mauve.
Et je transpire tant la générosité
que je paye ainsi
ton grand amour.
Mentir, mentir je voulais te dire
les heureux qui passent ne reviendront jamais.
Ainsi mon affection enlacée à la tienne
n’est qu’un fantôme en laisse, un vieux drap déchiré.
Après une année atroce
je te vis passer.
Je me mordis pour ne pas t’appeler.
Tu brillais... Gnagnagna,
on bercillait pour t’admirer.
Je ne sais si celui qui te tient au bras
est digne ton ombre.
Je sais seulement la tulipe noire
que je t'offris.
Et je me voilà rassuré de te voir si radieuse.
Tu vivras mieux
bien loin de moi.
|
||||
5. |
Dans ton firmamant
03:00
|
|||
DANS TON FIRMAMANT (Laurent Boudin)
Dans le firmament de tes yeux amande
je parti heureux dans ce ciel si vert,
en piquant une tête dans le corps vitré
de ton ciel si vert, j'aimais m'envoler.
Je pris le parti prix d'en rire
ou d'en pleurer de rire.
Tu as les dents vertes, tu m'dis.
Elles sont comme tes yeux, je te copie un peu…
Dans le firmament de tes yeux vert clairs
je parti heureux dans ce ciel amande.
Dans ton firmavrai j'y allais ravi
Et ton firmafaux je l'aimais aussi.
Des envies de nature morte
posée, à déguster du regard.
Drapés dans une espèce d'amour à la noix qui nous sauvera
de quoi ? Du dégout du monde ou de la peur d'y aller ?
Mordons à l'hameçon du conte de fée,
mangeons des steaks hachés, soyons heureux,
à deux, et dormons, dormons.
Dans le frimas vrai de tous ces trucs faux…
|
||||
6. |
Coco
02:55
|
|||
COCO (Laurent Boudin)
Je ne laisserais personne me chanter
que tu ne m’appelleras plus
Coco mon petit chat.
Mon coeur réclame un mensonge si énorme
pour espérer encore un bête « ça va ? ».
Je ne laisserais personne s’imaginer
mon lance pierre dans un trou noir.
Passent les nuits et ronronnent les secondes,
mon pire cauchemar est ce lambin tic tac.
Soleil de ma nuit,
je suis un abreuvoir à mouches.
Et dans mon agonie
j’ai refusé ton bouche à bouche.
Dans le carcan argenté de l’horloge
les heures agonisent
et se refusent de passer.
C’est un défilé de figures étranges
qui me contemplent d’un regard moqueur.
Ta bouche s’évanouit.
Ne reste que l’angoisse du normal.
|
Streaming and Download help
LAURENT BOUDIN recommends:
If you like LAURENT BOUDIN, you may also like:
Bandcamp Daily your guide to the world of Bandcamp